1981, l'officialisation
La loi du 9 octobre 1981 permet aux étrangers de se constituer en association. Le 18 novembre 1981, le A de « Ateliers » devient celui d’ »Association « , marquant l’acte de naissance officiel de l’ACB. En 1983, le 37bis rue des Maronites devient le siège de l’ACB. La pérennisation de l’action de l’ACB doit beaucoup à André Videau, le chargé de mission du Fonds d’intervention culturelle (FIC) rattaché au ministère de la Culture. Il restera un ami de l’association, créant et officiant durant près de dix ans, de 1990 à 2000, chaque mois, aux rencontres littéraires de l’association (ACBOG pour l’ACB ouvre les guillemets).
L’ACB comprend vite que les besoins des populations du quartier, d’origine kabyle ou non, ne se limitent pas à son offre culturelle ; que la complexité des repères culturels ou identitaires, notamment pour les plus jeunes, exigent des réponses plus larges, des réponses ancrées dans l’ici et le maintenant, dans le réel et le quotidien des familles et des enfants. Autrement dit, l’ACB doit aussi prendre en compte les conditions sociales de public, effectif ou potentiel, de sorte qu’en 1984, elle ouvre ses premiers ateliers de soutien scolaire puis une permanence juridique et sociale.
En 1987 l’ACB a créé un club de football, le Football club berbère, devenu en 1995 après la mort de Douadi Atout, le FCP pour Football club de Paris. Cette activité regroupa pas moins de 130 inscrits. Parmi les nombreux responsables et animateurs citons ici : Said Mahfoud, Nacer Mansour, Reda Amirouche (ex de la JSK), A. Amrane, Sadi Benbouriche, Nacer Ahras, Djamel Ledad, M.S. Ferhat, etc. En 1991, l’ACB organisa le premier tournoi de football interberbère de Paris. De son côté, Alain Ouali fut pendant trois ans le professeur d’un cours de karaté prodigué trois fois par semaine dans le local même de l’association.